Les Différentes thématiques que vous trouverez en faisant dérouler ce menu sont travaillées à des degrés d’avancement différents par les groupes de travail et sont également travaillées par les groupes locaux
Nous vous invitons donc à consulter chaque page dédiée en utilisant ce menu
Bonne lecture et bonne réflexion
Charte des groupes locaux
Création et animation de groupes locaux Promesses d’Eglise
L’objectif est de proposer aux membres des mouvements membres de Promesses d’Eglise d’expérimenter localement un fonctionnement synodale et de contribuer à la réflexion sur la transformation sociale et ecclésiale appelée par le pape François dans sa lettre d’août 2018
Ce texte vise à fournir aux mouvements et associations membres de Promesses d’Eglise un outil pour encourager leurs structures territoriales (délégations, équipes locales, régionales, diocésaines, etc. suivant les mouvements) à créer des groupes locaux Promesses d’Eglise.
1. Constituer le groupe
Qu’est-ce qu’un groupe local Promesses d’Eglise ?
C’est un groupe constitué de membres locaux des associations membres de Promesses d’Eglise.
Ces groupes ont pour mission de faire vivre localement l’esprit et la démarche Promesses d’Eglise notamment dans la perspective du synode sur la synodalité appelé par le Pape François pour 2022 de deux manières :
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en témoignant d’une expérience de vie d’Eglise dans la diversité des sensibilités comme signe de l’ Eglise plus synodale que Promesses d’ Eglise appelle à construire.
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en menant une réflexion sur les points qui leur paraissent importants à débattre en vue de ce synode.
Pour créer un groupe PE sur un territoire, il s’agit donc de réunir les membres des associations qui vivent sur ce territoire. Pour cela on peut s’appuyer sur les réseaux, locaux, paroissiaux, diocésains, et l’échelon national de Promesse d’Eglise peut fournir des adresses pour faciliter la connexion.
Le principe de base c’est de viser la plus grande diversité possible, tout en sachant que les organisations membres de Promesses d’Eglise n’ont pas partout des membres présents localement.
Dans l’esprit de la Charte Promesses d’Eglise, sans qu’il ne s’agisse d’une demande d’autorisation, il est important d’informer l’évêque du lieu ou son vicaire général, les prêtres et diacres locaux, pour leur signifier le désir du groupe de rencontre et de partage.
2. Devenir communauté
Une fois le groupe créé, prendre le temps de se connaitre, se découvrir, de prier et célébrer ensemble afin de faire des projets.
Le temps est supérieur à l’espace. Ce principe permet de travailler à long terme, sans être obsédé par les résultats immédiats. Donner la priorité au temps, c’est s’occuper d’initier des processus plutôt que de posséder des espaces
(Evangelii Gaudium – 223).
C’est une étape nécessaire pour pouvoir engager des échanges sereins sur des thématiques plus concrètes où vont s’exprimer des différences, des divergences, voire des oppositions.
Pour les premières rencontres on peut partir des deux textes fondateurs de Promesses d’Eglise :
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La lettre au Peuple de Dieu du Pape François du 20 août 2018 sur le site de Promesses d’Eglise : promessesdeglise.fr
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La Charte Promesses d’Eglise : sur le site de Promesses d’Eglise: promessesdeglise.fr
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…et prendre le temps de partager sur la réception de ces textes par chacun, de dire pourquoi cette question me touche.
Il est possible également de faire appel à un “référent” (par exemple du Copil ou d’un membre d’un mouvement investi depuis le début dans Promesses d’Eglise) pour présenter l’histoire et le sens de la démarche et l’expérience qu’il en fait.
3.Partir de l’expérience de chacun dans son mouvement localement
La réalité est supérieure à l’idée. La réalité est, tout simplement ; l’idée s’élabore. Entre les deux il faut instaurer un dialogue permanent, en évitant que l’idée finisse par être séparée de la réalité (Evangelii Gaudium – 231).
Quand la réflexion va s’engager dans une / des thématiques particulières, ne pas aller trop vite sur le champ des idées et partager d’abord sur l’expérience de chacun dans son mouvement, en matière de gouvernance, de manière de se situer dans l’Eglise, de présence dans les lieux d’Eglise locaux, de difficultés et de richesses, de questions.
4.Travailler et se laisser travailler
Un groupe local est à la fois un lieu de partage, de vie et de réflexion. Il s’agit de choisir des sujets qui interpellent localement.
Par ailleurs, Promesses d’Eglise vient de lancer au niveau national des groupes de travail sur des thématiques. Un groupe local peut se proposer de contribuer à la réflexion d’un groupe. Les formes de cette articulation restent à inventer, dans la mesure où ces groupes de travail vont démarrer et ont eux aussi à inventer leur mode de fonctionnement.
Le tout est supérieur à la partie. Entre la globalisation et la localisation se produit aussi une tension. Il faut prêter attention à la dimension globale pour ne pas tomber dans une mesquinerie quotidienne. En même temps, il ne faut pas perdre de vue ce qui est local, ce qui nous fait marcher les pieds sur terre. L’union des deux empêche de tomber dans l’un de ces deux extrêmes
(Evangelii Gaudium – 234)
5. Quelques conseils pratiques
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Soigner le cadre des réunions: confort, convivialité, repas partagé, etc.
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Soigner la préparation, le partage de la parole, l’écoute et la restitution : confier introduction, gestion du temps, conclusion à un animateur qui peut varier d’une réunion à l’autre.
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Privilégier la bienveillance et le dialogue pour respecter les différentes sensibilités de chacun.
L’unité prévaut sur le conflit. C’est d’accepter de supporter le conflit, de le résoudre et de le transformer en un maillon d’un nouveau processus. De cette manière, il est possible de développer une communion dans les différences
(Evangelii Gaudium – 227-228)
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Favoriser des temps entre personnes engagées à une même échelle ou sur un même domaine.
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Désigner un interlocuteur avec l’échelon national de Promesses d’Eglise
6. Un accompagnement
Pour les groupes débutants qui le souhaitent, il est possible d’avoir un référent qui “parraine” le groupe.
Contact mail : promessesdeglise@gmail.com
Site internet : promessesdeglise.fr
L’Arbre de la Synodalité
L’arbre de la synodalité est un outil pour faire comprendre la synodalité. Pour comprendre sa genèse, nous vous renvoyons au journal de bord du groupe synodalité . Voici sa version proposée par le groupe synodalité en Assemblée plénière le 25 janvier 2022. Cette version propose les outils nécessaires pour l’utiliser dans vos réflexions
n-b : pour faciliter la lecture, les représentations graphiques de l’arbre sont cliquables
Journal de Bord du groupe synodalité
Ce journal de bord vous permet de découvrir le cheminement du groupe de travail sur la synodalité et de comprendre la genèse de l’arbre de la synodalité
Journal de bord du groupe synodalité
24 septembre 2019
Les organisations qui se sont regroupées pour réfléchir ensemble à l’appel du pape François se retrouvent chez les Apprentis d’Auteuil à Paris. Elles choisissent ensemble le nom « Promesses d’Eglise » pour leur collectif et, à partir des questions qui ont été formulées lors de la réunion du 26 juin 2019, décident de travailler différentes thématiques, dont la synodalité. Chacun choisit de rejoindre un groupe de travail et pour la synodalité, nous nous retrouvons avec Catherine Baudier (ACO), Monique Baujard (ancienne directrice du SNFS de la CEF), François Bausson (MRJC) Christine Danel (CORREF-Xavières), Henriette Daoud (Mission de la Mer), Françoise Michaud (ACI), Anne Soncarrieu (Mission de France), Nicolas Truelle (Apprentis d’Auteuil), Eric Weisman-Morel (CVX). Une première réunion du groupe est fixée au 10 décembre 2019. Elle sera reportée à la fois pour des raisons pratiques (grève des transports) et parce qu’à la suite de l’intervention de PE devant l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes en novembre 2019, le comité de pilotage a voulu revoir la méthode de travail. Il décide dans un premier temps de ne faire travailler qu’un seul groupe, qui devra partager les résultats avec le grand groupe pour que tous restent au même niveau de connaissances. Le groupe synodalité est ainsi le premier à démarrer.
3 mars 2020
Première réunion du groupe synodalité en présentiel chez les Apprentis d’Auteuil. Présentation et échanges à partir du discours du pape François du 17 octobre 2015 où il dessine les contours de l’Eglise synodale. Déjà comprendre de quoi il s’agit : une Eglise de l’écoute et du service basée sur l’égalité baptismale. Nous parlons de l’écoute. Il y a une différence entre écouter quelqu’un pour lui obéir ou écouter quelqu’un pour apprendre ce qu’il sait et ce qu’on ne sait pas soi-même. L’écoute est une exigence de l’Evangile. Nous évoquons aussi l’autorité et la façon dont son exercice a changé partout, dans le domaine médical, éducatif, familial, etc. L’Eglise ne peut rester à l’écart de l’évolution de la société. Nous glissons vers un échange sur la gouvernance dans nos différentes organisations. Il nous est demandé de préparer la réunion plénière prévue pour le 3 juin. Nous programmons une nouvelle réunion le 17 mars car l’échange a été très riche et apprécié de tous, mais nous n’avons pas encore d’idées concrètes pour animer cette soirée.
29 avril 2020
La pandémie et le confinement ont perturbé tous les projets. Nous essayons une réunion par Zoom et découvrons que cela marche finalement très bien. Daniel Maciel des Apprentis d’Auteuil nous rejoint pour nous aider à penser l’animation de la soirée de plénière qui est reportée à la rentrée. Il s’agit de faire comprendre ce qu’est la synodalité dont parle le pape et comment elle est une réponse aux dérives du cléricalisme. Comment expliquer le concept de « synodalité » sans faire un exposé théorique ? Il faut des exemples pratiques. Nous échangeons à nouveau sur l’exercice de l’autorité en Eglise où les responsables ne sont pas toujours obligés de rendre des comptes. La prise en considération de la parole de chacun se heurte souvent à l’objection que l’Eglise n’est pas une démocratie, mais le problème n’est pas là. Finalement, un de nous fait valoir que le cléricalisme n’est pas juste un problème de relation entre prêtre et laïc mais une question de posture, une façon d’exercer l’autorité, et que dans toute organisation il y a des problèmes d’exercice de l’autorité. Qu’en est-il dans les organisations membres de PE ? L’idée nait de les interroger pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Cela permettra une récolte de récits concrets. Peut-être faudra-t-il y ajouter l’expérience du confinement qui nous a tous marqués.
27 mai 2020
Nouvelle réunion par Zoom. Nous travaillons sur un questionnaire à adresser aux organisations membres de PE. Après bien des échanges qui se poursuivent par mail après la réunion nous formulons les trois questions :
Nous proposons que chaque organisation membre de PE qui le souhaite puisse prendre un temps d’échange au sein de sa structure de gouvernance pour réfléchir comment elle peut se situer dans cette Eglise synodale. A travers l’exemple, positif ou négatif, d’une ou plusieurs décisions ou orientations récentes :
1. Identifier dans les statuts, les règles et les pratiques ce qui favorise l’écoute réciproque, la co-construction des savoirs, la place de la parole des plus fragiles et ce qui l’empêche ; de même ce qui favorise l’exercice du pouvoir comme service et ce qui, au contraire, favorise la domination ou l’emprise.
2. Repérer comment l’écoute de la Parole de Dieu / de l’Esprit Saint a pris place ou non dans ces décisions/orientations.
3. Evaluer les fruits et les difficultés pour « marcher ensemble » en étant particulièrement attentif aux conditions dans lesquelles cela s’est déployé.
Le questionnaire sera adressé fin juin aux organisations membres en demandant une réponse pour le 30 septembre.
15 juillet 2020
Le groupe accueille Claire-Anne Baudin et Etienne Grieu s.j. tous deux enseignants en théologie au Centre Sèvres pour nous accompagner dans la réflexion sur la synodalité. L’objectif de la réunion est la préparation de la réunion plénière fixée au 15 octobre. Le questionnaire sur la synodalité est parti et nous attendons les réponses. Deux membres du groupe en feront la synthèse mais nous ne savons pas encore quelle sera la récolte. Le groupe souhaite faire découvrir la synodalité à partir d’expériences concrètes. De longs échanges permettent d’identifier des points d’attention : ne pas focaliser uniquement sur des points négatifs ni faire un catalogue de bonnes pratiques, ne pas donner l’impression de détenir la solution, laisser la place aux questions, croiser différents témoignages pour montrer qu’il n’y a pas une seule solution, laisser souffler l’Esprit, accepter la démaîtrise, briser la hiérarchie descendante sans tomber dans l’illusion d’une Eglise horizontale, accepter les relations dissymétriques, voire comment l’autorité peut s’y exercer, etc. etc. Finalement le groupe retient l’idée de trois témoignages croisés pour montrer que la place de chacun peut être honorée de différentes façons. Deux réunions sont planifiées à la rentrée pour mettre au point la préparation de la plénière que nous espérons faire en présentiel.
11 & 29 septembre 2020
Mise au point de la réunion plénière du 15 octobre.
15 octobre 2020
Plénière de PE par Zoom. Vous pouvez regarder les vidéos ou lire les textes des interventions :
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Pourquoi parler de la synodalité et pourquoi en parler à Promesses d’Eglise, Monique Baujard
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Promesses d’Eglise a fait un questionnaire pour inviter ses membres à réfléchir à la synodalité à partir de leurs propres expériences. Une première synthèse des réponses reçues, François Bausson
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Des témoignages croisés qui montrent comment des organisations membres de Promesses d’Eglise veillent à donner à chacun(e) sa place,
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Témoignage des Apprentis d’Auteuil, pour une inclusion des jeunes et leurs familles dans l’élaboration des programmes éducatifs (Penser et Agir ensemble) – Nicolas Truelle ;
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Témoignage de l’ACO, pour la prise en considération de ceux qui travaillent dans un ESAT comme « travailleurs » – ;
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Témoignage Mission de France, pour la mise en œuvre de l’égale dignité entre hommes et femmes à travers la création d’un poste de déléguée générale – Anne Soncarrieu
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Un partage en petits groupes à partir du texte des Apprentis d’Auteuil
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Eclairage théologique Claire-Anne Baudin
6 & 18 novembre 2020
Nous débriefons la plénière du 15 octobre. A part la frustration de ne pas avoir pu faire la réunion en présentiel, les retours sont bons. Plusieurs ont éprouvé un sentiment de joie en sortant de cette réunion jugée dynamique. Parmi les points positifs cités, pour la partie synodalité : la diversité et la qualité des témoignages ; l’intérêt de la synthèse des réponses au questionnaire ; la finesse de l’éclairage théologique ; la clarté de l’introduction ; le choix judicieux de partir de l’expérience des organisations membres de PE. De façon générale, la qualité de l’animation et la tonalité stimulante ont été saluées. Parmi les points à revoir : le temps en atelier trop court ; certains petits groupes poussifs, d’autres très dynamiques ; difficulté de commenter les remontées en direct, exercice à supprimer pour les uns et au contraire à maintenir malgré la difficulté pour les autres.
Il nous est demandé de préparer la réunion plénière du 1er décembre sur le même modèle. Après l’égalité baptismale, qui est au fondement de la synodalité, la prochaine soirée sera consacrée à l’écoute. Comme le résume un participant : le 15 octobre il s’agissait de donner une place à chacun ; le 1er décembre il s’agira de savoir comment écouter chacun. En partant des expériences des membres de PE, c’est d’abord l’écoute telle que pratiquée dans les congrégations religieuses qui apparaît comme un apport intéressant. Ensuite, tant ACI et CVX expérimentent la formation à l’écoute de laïcs qui deviennent accompagnateurs. Enfin l’écoute se pratique aussi à l’égard du monde et dans la co-construction de projets au quotidien comme en témoigne le MRJC.
Une discussion s’engage autour du rôle de l’accompagnateur, qui n’est donc pas nécessairement un prêtre, mais qui reste une figure d’altérité. Une altérité qui est parfois refusée. Cela nécessite une formation et une supervision, un discernement dans l’appel. C’est un rôle ministériel, mais pas forcément de ministère ordonné, qui demande prudence, vigilance pour éviter l’emprise. Quand l’Eglise veut se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint, est-ce qu’elle n’a pas besoin d’un ministre pour aider à ce que chacun peut entendre et dire ce qui vient de Dieu ? Cela invite l’Eglise à réapprendre une belle figure de ministère ou même à réinventer des ministères ?
Reste la difficulté de faire émerger la parole dans des relations dissymétriques. La Bible montre des retournements de dissymétrie, ce qu’Etienne Grieu fera valoir dans sa relecture.
1er décembre 2020
La plénière de PE a toujours lieu par Zoom. Vous trouverez les textes et vidéo suivants :
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Introduction : rappel des remontées du 15/10, rôle de l’écoute dans la synodalité, point sur les réponses au questionnaire, présentation témoins, Monique Baujard
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Trois témoignages :
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Christine Danel (Xavières), la préparation d’un chapitre avec la double écoute des autres et de l’Esprit Saint ;
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Françoise Michaud (ACI), la formation à l’écoute des laïcs qui assument le rôle d’accompagnateurs ;
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Nelly Vallance (MRJC), l’écoute dans la co-construction d’une action au quotidien, en dialogue avec le monde.
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Un travail en petits groupes :
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1ère question : qu’est-ce que j’ai appris des témoignages ?
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2e question : quelles sont les conditions d’une écoute apprenante ?
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Eclairage théologique : Etienne Grieu s.j.
9 décembre 2020
Nous nous retrouvons toujours par Zoom et partageons les échos très positifs de la dernière plénière. Nous avons fait passer le message au COPIL qu’il serait bien que d’autres groupes de travail prennent le relais pour animer les plénières. La prochaine est prévue pour le 2 février 2021. Il nous faut réfléchir néanmoins à la façon dont nous pouvons restituer plus complètement et fidèlement tout le matériau dont nous disposons maintenant. Les différentes réponses reçues à notre questionnaire donnent énormément d’informations et d’exemples. Mais qu’est-ce que nous pouvons en faire ? Une note de synthèse serait la solution la plus facile mais elle ne nous satisfait pas. Nous échangeons pendant deux heures, mais nous tournons en rond. Rien ne sort de la discussion, aucune piste ne se dessine. C’est un peu décevant après l’animation réussie des deux plénières. Mais nous arrivons à la fin d’une année difficile pour tous, nous décidons de laisser les choses se reposer et de les reprendre à tête reposée l’année prochaine.
27 janvier 2021
L’objectif de la réunion est de trouver une manière de restituer aux membres de PE tout le matériau récolté autour de la synodalité : réponses au questionnaire, témoignages lors des soirées, vécu du groupe lui-même. Le groupe était invité à relire les différents documents et à prendre connaissance d’un extrait du livre du pape François « Un temps pour changer ». Ce livre rejoint bien l’expérience de PE. Le pape invite au dialogue, le monde en a besoin et l’Eglise doit donner l’exemple. Certains espèrent que PE puisse être un lieu prophétique : ce qui s’y vit est possible, c’est heureux et c’est voulu, cela permet de faire advenir du neuf.
Le travail sur le questionnaire de la synodalité a secoué les organisations, il les a obligé d’adopter une attitude autocritique. Mais le groupe continue à se heurter à la difficulté de « donner à voir » ce que nous vivons. Comme le résume un membre : la synodalité n’existe pas, seule l’expérience synodale existe. Il s’agit de rapports entre les personnes, d’une dynamique, un processus, un chemin d’unité. Il n’y pas de description statique possible. L’idée d’une synthèse écrite est donc abandonnée. Le groupe se met d’accord pour faire appel à des outils de relecture comme la carte mentale. Pour ne pas alourdir le travail de relecture, celui est réparti de façon à ce que chacun relise deux ou trois documents.
16 & 24 mars 2021
Aidés par la plus jeune d’entre nous (donc la plus à l’aise avec les outils informatiques), nous expérimentons par Zoom l’usage d’un tableau blanc et des post-it de couleurs. Chacun de nous a relu quelques documents dans une optique bien précise. Gardant en tête les trois éléments de la synodalité, à savoir, l’égalité baptismale (la place reconnue à chacun), l’écoute réciproque et l’écoute de l’Esprit Saint, et le pouvoir vécu comme service, il s’agissait de repérer dans notre expérience et nos ressources :
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Qu’est-ce qui empêche la parole de circuler ?
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Une décision qui a permis d’aller vers plus de synodalité
A la fin du temps de travail du 16 mars, nous nous retrouvons avec un tableau plein de post-it et l’obligation de convenir à la hâte d’une réunion supplémentaire pour y mettre de l’ordre. La fois suivante, quand nous commençons à faire un tri pour essayer de regrouper les phrases, trois grandes catégories apparaissent : gouvernance, pratiques, attitudes. A cela s’ajoute une catégorie moins bien définie qui regroupe des inspirations et des aspirations diverses. Mais la présentation sous forme de tableau n’est pas très enthousiasmante. Les Apprentis d’Auteuil ont eu recours à l’image d’un arbre comme outil de relecture de situations éducatives. L’image nous séduit immédiatement.
14 avril 2021
Nous travaillons donc sur un « arbre de la synodalité ». La question centrale est : qu’est-ce qui permet dans une organisation hiérarchique l’écoute et la participation de chacun ? Le tronc de l’arbre va comporter les trois grandes catégories que nous avons trouvées : gouvernances, pratiques et attitudes. Les feuilles vont donner quelques unes des conditions qui ont été identifiées. Les inspirations vont se trouver dans le sol, c’est là où l’arbre puise ses racines et les aspirations seront dans le ciel, c’est vers là où l’arbre tend ses branches. Il nous est demandé de le présenter à la plénière du 4 mai 2021. Un de nous arrive à faire une proposition graphique. Nous regroupons par ailleurs l’ensemble de post-it dans un document Word pour garder trace de tout ce qui a nourri ce travail.
4 mai 2021
Nous présentons la première version de notre arbre de la synodalité à tous les membres de PE. Voici le Powerpoint tel qu’il était au 4 mai. Les participants en discutent ensuite en petits groupes. Certains s’enthousiasment, d’autres n’y comprennent rien, d’autres encore nous reprochent notre optimisme. Il est vrai que nous avons fait le choix de mettre tout sous forme positive, par exemple : au lieu de signaler l’absence de lieux de dialogue ou d’instance de recours, nous avons affirmé l’importance de disposer de tels lieux ou de tels recours. Nous sommes donc renvoyés à refaire notre copie et à réfléchir à une présentation plus pédagogique.
18 juin 2021
Nous nous retrouvons en petit comité pour intégrer les remarques de la plénière dans notre arbre de la synodalité. Celui-ci devra avoir des feuilles mortes, pour signifier ce qui ne va pas, mais aussi des fruits, pour montrer ce qu’il apporte de bien. Une branche cassée par terre devra signifier les abus sexuels, de pouvoir et de conscience. En juillet nous avons une nouvelle version, toujours provisoire, de notre arbre et déjà un joli texte d’introduction pour expliquer son usage. C’est en fait un « arbre à palabres », il permet d’analyser une situation conflictuelle ou, au contraire, les conditions d’une réussite.
10 & 13 septembre 2021
Avec les membres du Comité de pilotage de PE, nous présentons le 10 septembre au Centre Sèvres notre expérience et nos travaux au cardinal Grech, SG du synode des évêques, et à Nathalie Becquart, SG adjointe. Ils accueillent très positivement la démarche de PE et nous encouragent à poursuivre notre façon de « marcher ensemble ». L’arbre apparaît comme un bon outil dans le cadre du synode dont ils nous présentent les grandes étapes et la méthodologie.
Nous débriefons le lundi 13 septembre cette rencontre. Tous ont noté l’humilité du cardinal, qui a affirmé être venu pour écouter et apprendre, et son insistance sur la nécessité d’une très large participation au synode. La phase consultative du Peuple de Dieu va jeter les fondements du travail du synode. Entre-temps la CEF a demandé à PE de produire une contribution spécifique au synode qui sera prise en considération au même titre que les remontées des diocèses. Nous reprenons donc le travail sur notre arbre de la synodalité. Deux d’entre nous vont travailler sur une présentation pédagogique des modalités d’utilisation/animation. L’arbre va être confié à un graphiste et la possibilité de son utilisation interactive va être étudiée.
5 octobre 2021
Notre nouvelle réunion tombe le jour de la présentation du rapport de la CIASE. Impossible de ne pas y consacrer du temps, nous sommes tous abasourdis. L’ampleur des révélations rend la mise en œuvre de la synodalité d’autant plus urgente et notre arbre peut aider à analyser des situations ou à construire une vision de la synodalité pour un groupe donné. Le groupe valide les propositions faites par deux de ses membres. Reste à travailler le graphisme et à rédiger le guide pédagogique.
Les extraits vidéo de la plénière d’octobre 2020
Les extrais vidéo de la plénière de décembre 2020
L’homélie du pape François pour le lancement du synode
Dans son homélie de la messe de lancement du synode, le pape François nous fixe notre feuille de route.
Un texte à méditer
Un homme riche va à la rencontre de Jésus alors qu’il « se met en route » (Mc 10, 17). Souvent,
les Evangiles nous montrent Jésus « sur la route », marchant aux côtés de l’homme, à l’écoute
des questions qui habitent et agitent son coeur. Il nous révèle ainsi que Dieu n’habite pas les lieux
aseptisés, les lieux tranquilles, loin du réel, mais qu’il chemine avec nous et nous rejoint là où
nous sommes, sur les sentiers souvent ardus de la vie. En ouvrant aujourd’hui le parcours
synodal, commençons par tous nous demander – Pape, évêques, prêtres, religieux et religieuses,
frères et soeurs laïcs –: nous, communauté chrétienne, incarnons-nous le style de Dieu, qui
chemine dans l’histoire et partage les défis de l’humanité ? Sommes-nous disposés à vivre
l’aventure du cheminement ou, par peur de l’inconnu, nous réfugions-nous dans les excuses du
« cela ne sert à rien » ou du « on a toujours fait ainsi » ?
« Faire Synode » signifie marcher sur la même route, marcher ensemble. Regardons Jésus sur le
chemin, qui rencontre d’abord l’homme riche, puis écoute ses questions, et enfin l’aide à discerner
ce qu’il faut faire pour avoir la Vie éternelle. Rencontrer, écouter, discerner : trois verbes du
Synode sur lesquels je voudrais m’attarder.
Rencontrer. L’Evangile s’ouvre par le récit d’une rencontre. Un homme va à la rencontre de Jésus,
s’agenouille devant lui, et pose une question décisive : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la
Vie éternelle ? » (v. 17) Une demande aussi importante réclame de l’attention, du temps, de la
disponibilité à rencontrer l’autre et à se laisser interpeller par son inquiétude. De fait, le Seigneur
ne se met pas à distance, il ne se montre pas agacé ou dérangé ; au contraire, il s’arrête avec lui.
Il est disponible à la rencontre. Rien ne le laisse indifférent, tout le passionne. Rencontrer les
visages, croiser les regards, partager l’histoire de chacun : voilà la proximité de Jésus. Il sait
qu’une rencontre peut changer une vie. Et l’Evangile est parsemé de ces rencontres avec le Christ
qui relèvent et guérissent. Jésus n’était pas pressé, il ne regardait pas sa montre pour terminer la
rencontre en avance. Il était toujours au service de la personne qu’il rencontrait, pour l’écouter.
En commençant ce parcours, nous sommes aussi appelés à devenir experts dans l’art de la
rencontre. Non pas dans l’organisation d’évènements, ou dans la réflexion théorique sur des
problèmes, mais avant tout dans le fait de prendre le temps de rencontrer le Seigneur, et de
favoriser la rencontre entre nous. Un temps pour donner de la place à la prière, à l’adoration –
cette prière que nous négligeons tant : adorer, faire place à l’adoration –, à ce que l’Esprit veut
dire à l’Eglise ; un temps pour se tourner vers le visage et la parole de l’autre, pour la rencontre en
tête à tête, pour se laisser toucher par les questionnements des soeurs et des frères, pour s’aider
mutuellement afin de nous enrichir de la diversité des charismes, des vocations et des ministères.
Chaque rencontre – nous le savons bien –, demande de l’ouverture, du courage, de la disponibilité
à se laisser interpeller par le visage et l’histoire de l’autre. Même si nous préférons parfois nous
abriter dans des relations formelles ou porter un masque de circonstance – l’esprit clérical ou de
cour : je suis plus monsieur l’abbé que père –, la rencontre nous transforme et nous suggère
souvent de nouveaux chemin que nous n’avions pas imaginés parcourir. Aujourd’hui, après
l’Angélus, je vais recevoir un groupe de gens de la rue, qui se sont simplement rassemblés parce
qu’il y a un groupe de personnes qui va les écouter, seulement pour les écouter. Et de l’écoute, ils
ont réussi à se mettre à marcher. L’écoute. C’est souvent ainsi que Dieu nous indique la route à
suivre, en nous faisant sortir de nos routines fatiguées. Tout change lorsque nous sommes
capables de vraies rencontres avec lui et entre nous. Sans formalismes, sans prétextes, sans
calcul.
Deuxième verbe : écouter. La vraie rencontre naît seulement de l’écoute. Jésus, en effet, se met à
l’écoute de la question de cet homme et de son inquiétude religieuse et existentielle. Il ne donne
pas une réponse “rituelle”, il n’offre pas une solution toute faite, il ne fait pas semblant de répondre
poliment pour s’en débarrasser et continuer sa route. Il l’écoute simplement. Tant qu’il le faut, il
l’écoute, sans hâte. Et – la chose la plus importante – Jésus n’a pas peur de l’écouter avec le
coeur, et pas seulement avec les oreilles. D’ailleurs, il ne se contente pas de répondre à la
question, mais il permet à l’homme riche de raconter son histoire personnelle, de parler de soi
librement. Le Christ lui rappelle les commandements, et celui-ci commence à raconter son
enfance, à évoquer son parcours religieux, la manière avec laquelle il s’est efforcé de chercher
Dieu. Lorsque nous écoutons avec le coeur, c’est ce qui arrive : l’autre se sent accueilli, non pas
jugé, libre de raconter son vécu et son parcours spirituel.
Interrogeons-nous, avec sincérité, dans cet itinéraire synodal : comment sommes-nous à
l’écoute ? Quelle est la qualité d’écoute de notre coeur ? Permettons-nous aux personnes de
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s’exprimer, de cheminer dans la foi même si elles ont des parcours de vie difficiles, de contribuer
à la vie de la communauté sans être empêchées, rejetées ou jugées ? Faire Synode, c’est
emboîter le pas au Verbe fait homme, suivre ses traces en écoutant sa Parole avec les paroles
des autres. C’est découvrir avec stupeur que l’Esprit Saint souffle toujours de façon surprenante,
pour suggérer des parcours et des langages nouveaux. C’est un exercice lent, qui peut être
laborieux, d’apprendre à s’écouter mutuellement – évêques, prêtres, religieux et laïcs, tous, tous
les baptisés – en évitant les réponses artificielles et superficielles, les réponses prêt-à-porter, non.
L’Esprit nous demande de nous mettre à l’écoute des demandes, des angoisses, des espérances
de chaque Eglise, de chaque peuple et nation, mais aussi à l’écoute du monde, des défis et des
changements qu’il nous présente. N’insonorisons pas notre coeur, ne nous blindons pas dans nos
certitudes. Les certitudes nous ferment souvent. Ecoutons-nous.
Enfin, discerner. La rencontre et l’écoute réciproque ne sont pas une fin en soi, qui laisseraient les
choses demeurer en l’état. Au contraire, lorsque l’on entre en dialogue, nous nous mettons en
discussion, en chemin, de telle façon qu’à la fin, nous ne sommes plus les mêmes qu’auparavant,
nous sommes changés. L’Evangile d’aujourd’hui nous le montre : Jésus devine que l’homme en
face de lui est bon et religieux, qu’il pratique les commandements, mais il veut le conduire au-delà
de la simple observance des préceptes. Dans le dialogue, il l’aide à discerner. Il lui propose de
regarder au fond de lui-même, à la lumière de l’amour avec lequel lui, Jésus, fixant son regard sur
lui, l’aime (cf. v. 21), et de discerner, à cette lumière, à quoi son coeur est réellement attaché. Il
découvre ainsi que son bien ne consiste pas à ajouter d’autres actes religieux mais, au contraire,
à se vider de lui-même : vendre ce qui occupe son coeur pour laisser de l’espace à Dieu.
C’est une précieuse indication aussi pour nous. Le Synode est un chemin de discernement
spirituel, de discernement ecclésial, qui se fait dans l’adoration, dans la prière, au contact de la
Parole de Dieu. La deuxième lecture d’aujourd’hui nous dit précisément que la Parole de Dieu est
« vivante, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de
partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des
pensées du coeur » (He 4, 12). La Parole nous ouvre au discernement et l’éclaire. Qu’elle oriente
le Synode, pour qu’il ne soit pas une “convention” ecclésiale, un colloque d’études ou un congrès
politique, pour qu’il ne soit pas un parlement, mais un évènement de grâce, un processus de
guérison conduit par l’Esprit. En ces jours, Jésus nous appelle, comme il l’a fait avec l’homme
riche de l’Evangile, à nous vider, à nous libérer de ce qui est mondain, et aussi de nos fermetures
et de nos modèles pastoraux répétitifs. Il nous appelle à nous interroger sur ce que Dieu veut
nous dire en ce temps, et dans quelle direction il souhaite nous conduire.
Chers frères et soeurs, je vous souhaite un bon chemin ensemble ! Puissions-nous être des
pèlerins amoureux de l’Evangile, ouverts aux surprises de l’Esprit Saint. Ne perdons pas les
occasions de grâce de la rencontre, de l’écoute réciproque, du discernement. Avec la joie de
savoir qu’alors que nous cherchons le Seigneur, c’est bien lui, le premier, qui se porte avec amour
à notre rencontre.
Rapport de la CIASE – le communiqué de Promesses d’Eglise
PROMESSES D’EGLISE S’ENGAGE
Communiqué de presse – 5 octobre 2021
Associations et mouvements membres de Promesses d’Eglise, nous recevons le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE) avec infiniment de tristesse, en prenant la mesure de l’ampleur du phénomène. Notre première pensée va vers ces victimes qui ont osé témoigner et vers celles qui n’ont pas pu le faire. Nous sommes bouleversés par leurs souffrances et par le silence qui, trop longtemps, les a accompagnées.
La CIASE, dont nous saluons le travail exigeant et nécessaire, a choisi de mettre les victimes au centre de son action et au cœur du rapport rendu public le 5 octobre 2021. L’écoute des victimes fut la ligne directrice de la Commission ; elle donne à chacun de nous, à chacune de nos organisations, de nos communautés, le devoir de poursuivre ce travail d’écoute et de vigilance.
Notre collectif est né du drame des abus sexuels, des abus de conscience et des abus de pouvoir. En août 2018 le Pape François, dans sa Lettre au peuple de Dieu, invitait tous les baptisés à lutter contre un exercice déviant de l’autorité, le cléricalisme, qu’il jugeait à la racine de ces abus, et à œuvrer à la transformation sociale et ecclésiale dont le monde a tant besoin.
Nos organisations ont souhaité s’allier pour mieux y répondre. Elles s’efforcent de travailler à leur propre gouvernance et à l’exercice de l’autorité en leur sein, afin de mettre en commun leurs expériences dont d’autres dans l’Eglise pourront s’inspirer ; de la même façon, celles qui sont engagées auprès des enfants et des personnes vulnérables partagent leurs réflexions et les axes de prévention mis en place. Ce travail doit se poursuivre.
Le rapport de la CIASE n’est pas une fin en soi. Nous comprenons que, pour Jean-Marc Sauvé son président, le travail de la Commission est achevé et que c’est désormais à l’Eglise d’agir. Dans la ligne de notre réponse à la Lettre au Peuple de Dieu et riches des travaux que nous menons depuis deux ans, nous souhaitons prendre notre pleine – et humble – place dans cet indispensable travail de transformation ecclésiale. Nous le devons aux victimes. La préparation du synode sur la Synodalité est une occasion unique de cheminer ensemble pour faire de notre Eglise un lieu plus fraternel, plus sûr pour les plus fragiles d’entre nous, plus conforme à l’Evangile. Il nous faut la saisir.
Membres du Comité de Pilotage de Promesses d’Eglise
Apprentis d’Auteuil
Nicolas Truelle, directeur général,
Contact presse : Emilie Casin-Larretche emilie.casin-larretche@apprentis-auteuil.org
01 44 14 75 28 / 06 68 76 05 63
Associations Familiales Catholiques
Paul de Guigné
Contacts Presse : Claire Avalle c.avalle@afc-france.org 01 48 78 81 08 / 07 66 42 72 33
CCFD Terre Solidaire
Dominique Rouyer d.rouyer@ccfd-terresolidaire.org 06 14 73 90 26
Chemin Neuf
Pierre-Yves Denis pierre-yves.denis@chemin-neuf.org
Communauté Vie Chrétienne
Anne Fauquignon anne.eric.fauquignon@wanadoo.fr 06 67 71 34 63
Communauté de l’Emmanuel
Louis-Etienne de Labarthe ledelabarthe@emmanuelco.org 06 37 17 80 90
Délégation Catholique pour la Coopération
Guillaume Nicolas guillaume.nicolas@ladcc.org 06 73 88 46 56
Scouts et Guides de France
Agnès Cerbelaud presse@sgdf.fr
Secours Catholique
Vincent Destival vincent.destival@secours-catholique.org 06 68 22 80 35
Semaines Sociales de France
Dominique Quinio dominique.quinio@gmail.com
Monique Baujard mwbaujard@gmail.com 06 34 45 35 91
Listes des associations et mouvements membres :
Action Catholique des femmes (ACF)
Action Catholique des milieux Indépendants (ACI)
Action Catholique Ouvrière (ACO)
Apprentis d’Auteuil
Associations familiales catholiques (AFC)
CCFD-Terre Solidaire
Centres de préparation au mariage (CPM)
Chrétiens dans l’enseignement public (CDEP)
Communauté de l’Emmanuel
Communauté de Vie Chrétienne (CVX)
Communauté du Chemin Neuf
Conférence des Religieux et Religieuses en France (CORREF)
Délégation Catholique pour la Coopérationn (DCC)
Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC)
Fondacio
Foyers de Charité
Fraternité franciscaine Séculière
Instituts religieux et solidarité internationale (IRSI)
Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC)
Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC)
Les Poissons Roses
Mission de la mer
Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants (MCC)
Mouvement Chrétien des Retraités (MCR)
Mouvement Eucharistique des jeunes (MEJ)
Mouvement des Focolari
Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC)
Office chrétien des personnes handicapées (OCH)
Pax Christi
Réparer l’Eglise 76
Réseau MAGIS
Réseau St Laurent
Scouts et Guides de France
Secours catholique
Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC)
Semaines sociales de France (SSF)
Société Saint-Vincent de Paul (SSVP)
Veilleurs en Provence
Voir Ensemble
Promesses d’Eglise rencontre Nathalie Becquart et le cardinal Mario Grech
Le 10 septembre 2021, des membres du comité de pilotage et du groupe de travail sur la synodalité de Promesses d’Eglise ont rencontré, au Centre Sèvres à Paris, le cardinal Mario Grech et sr Nathalie Becquart, respectivement secrétaire général et secrétaire générale adjointe du synode des évêques. Une rencontre passionnante qui nous a tous donné envie de nous mobiliser pleinement pour ce synode !
Nathalie Becquart a présenté le document préparatoire du synode et le travail auquel il nous invite. L’interrogation fondamentale qui guide la consultation du Peuple de Dieu est : comment le « marcher ensemble » se réalise aujourd’hui dans nos lieux d’Eglise et à quel pas de plus l’Esprit Saint nous invite pour progresser sur ce chemin. Pour cela, nous sommes tous invitées à relire nos expériences d’Eglise locales, à travers les joies, les blessures, les difficultés et les intuitions qu’elles ont fait naître. Il s’agit ensuite de nous mettre ensemble à l’écoute de l’Esprit pour voir quels chemins s’ouvrent pour notre Eglise particulière, en envisageant à la fois le « marcher ensemble » entre catholiques ou entre chrétiens, mais aussi le « marcher ensemble » dans la société. Dix pôles thématiques permettent de guider et approfondir ce travail de relecture et d’écoute de l’Esprit. Ils n’ont pas besoin d’être travaillés tous, chacun travaille ceux qui lui semblent le plus pertinents là où il se trouve.
Le cardinal Grech a complété cet exposé en insistant sur le fait que le processus synodal est avant tout un exercice d’écoute. Il a indiqué qu’il n’était pas venu à cette rencontre pour enseigner mais pour apprendre. Avec ce synode sur la synodalité, le pape François souhaite que l’Eglise retrouve sa vraie nature, car comme le disait Saint Jean Chrysostome, Eglise et synode sont synonymes. Il s’agit d’accompagner le Peuple de Dieu pour qu’il redécouvre que les protagonistes de l’Eglise ce sont tous les baptisés, pas seulement les évêques et les prêtres. Ceux-ci font partie du Peuple de Dieu et sont au service de la communauté. Saint Augustin le résumait ainsi : pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien. C’est donc tout le Peuple de Dieu qui est sollicité aujourd’hui pour faire entendre sa voix.
Le cardinal Grech a ensuite expliqué les différentes phases de ce synode qui commence avec la consultation du Peuple de Dieu et se terminera par une restitution au Peuple de Dieu. Entretemps, les conférences épiscopales vont faire une synthèse des remontées de chaque pays, qui sera discutée au niveau continental en 2022, pour faire l’objet d’une réunion du synode des évêques à Rome en 2023. Le pape écrira ensuite un texte pour partager les fruits de cette démarche avec tout le Peuple de Dieu.
Cette première phase d’écoute du Peuple de Dieu revêt une importance capitale aux yeux du cardinal Grech. C’est elle qui va conditionnée tout le travail du synode. Notre écoute doit donc se faire à une très large échelle. Il s’agit bien sûr d’écouter celles et ceux qui ne s’expriment pas ou ne se sentent pas accueillis dans l’Eglise. Mais au-delà, le cardinal nous a invité de ne pas seulement écouter des catholiques, mais aussi d’autres chrétiens, d’autres croyants ou non-croyants. Le document préparatoire reprend le passage biblique qui relate la rencontre entre Pierre et Corneille. C’est une double dynamique de conversion qui est à l’œuvre. Aucune voix n’est donc à négliger.
Lors de cette rencontre le cardinal Grech nous a clairement demandé notre aide. Le pape François et le secrétariat du synode ont besoin que le maximum de personnes travaille ce document préparatoire et fasse entendre leur voix. Non pour dire leur opinion, mais pour relire leurs expériences et retraduire ce que l’Esprit leur dit. Les résultats de cette première phase d’écoute formeront les fondations du travail synodal. Promesses d’Eglise indiquera prochainement sur ce site comment nous allons organiser notre participation au synode.